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Le Fort du Verdon et les anciennes batteries de la Pointe de Grave
France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Le Verdon-sur-Mer

Vue de Port-Bloc avec le fort en arrière-plan (muraille nord-est).
Barroche Adrienne
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Carte de l'embouchure de la Garonne ou Gironde pour servir à faire connaître les emplacements des deux batteries proposées, 1756 : détail.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Schéma du fort de la Pointe à partir d'une carte de 1757 (J. R. Petit).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Carte de l'embouchure de la Gironde ou de la rivière de Bordeaux, 1768 : schéma d'après copie de J. R. Petit.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Carte avec l'emplacement des forts de la Pointe au 18e siècle.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Carte de l'embouchure de la Gironde en 1772, montrant les éléments de défense et de repère pour la navigation.
Institut géographique national (IGN) , Sicre de Cinq Marc
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) IGN

Carte de Belleyme, planche n°2, indiquant les ruines de la batterie de Fort Girofle et les ruines de la batterie du Fort Chambrette (1774-1775).
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Schéma avec emplacement des anciens forts de la Pointe et l'évolution du trait de côte.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Plan de l'embouchure de la Gironde, levé en 1812 et 1815 : représentation du fort de la Pointe.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Projet général pour 1840, achèvement de la Tour Modèle n°1 de la pointe de Grave, 31 mars 1840.
Archives départementales de la Gironde
(c) Conseil départemental de la Gironde

Projet général pour 1840, Fort de la Pointe de Grave, 31 mars 1840.
Archives départementales de la Gironde
(c) Conseil départemental de la Gironde

Plan de l'état du fort de la pointe de Grave et de la tour modèle n° 1 à l'époque du 1er mars 1843.
Archives départementales de la Gironde
(c) Conseil départemental de la Gironde

Schéma : élévation de la façade et coupe au sol du fort de la pointe de Grave.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Plan général de la Pointe de Grave au mois de janvier 1842 avec indication de l'ensemble des travaux destinés à la défense de cette pointe : représentation du fort de la Pointe.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Plan général des épis et de la jetée en gros blocs de béton exécutés sur la plage des huttes et à l'extrémité de la Pointe de Grave, 1843 : représentation du fort de la Pointe.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Tableau de comparaison des différentes cartes connues de l'embouchure de la Gironde, 1845 : représentation du fort de Grave.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Plan indiquant la configuration de la pointe de Grave à différentes époques, 1843 : représentation du fort de la Pointe.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Plan schématique du fort du Verdon.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Carte postale, vue aérienne de la pointe de Grave, 2e moitié 20e siècle : le fort du Verdon au premier plan.
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Vue aérienne, 1962 : Port-Bloc et la Pointe de Grave.
Archives départementales de la Gironde , Le Collen Michel
(c) Conseil départemental de la Gironde

Entrée (sud-ouest).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Face sud-ouest : mur d'escarpe.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Mur d'escarpe (sud-est).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Mur d'escarpe et caponnière sud-est.
Barroche Adrienne
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Mur d'escarpe (nord-est) et caponnière.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Mur d'escarpe nord-est et caponnière.
Barroche Adrienne
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le sud).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le nord-est).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le nord-ouest).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Partie basse du cavalier : arcade avec les dates 1877 et 1888 (?).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Traverse-abri (sud-est).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Cavalier avec traverses-abris (nord-est).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Traverse-abri (nord-est).
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Traverse-abri (nord-est) : détail de l'entrée.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde

Traverse-abri (nord-est) : vue intérieure.
Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
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Titre : Le Fort du Verdon et les anciennes batteries de la Pointe de Grave
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Période : 4e quart 19e siècle , 1er quart 19e siècle
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Localisation : Gironde , Le Verdon-sur-Mer
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Estuaire de la Gironde (rive gauche)
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2012
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Auteur du dossier : Steimer Claire
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Copyright : (c) Conseil départemental de la Gironde, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
Le fort du Verdon est l'héritier d'une succession d’ouvrages défensifs construits à cet emplacement stratégique de l’embouchure de l’estuaire depuis le 18e siècle.
Une carte de 1756 indique l’emplacement prévu pour la construction de la batterie de la Pointe de Grave et celle de Guette l’Amy à Royan. Édifiée en 1757 mais aussitôt menacée d'engloutissement par l’érosion de la côte, elle est ainsi décrite dans un document daté 1768 : "La batterie de la pointe de Grave est aussi ruinée, mais on en découvre encore quelques vestiges comme des fascinages, palissades dont il ne paraît plus que les pointes. Le fossé qu’on dit y avoir été fait est entièrement comblé". Entre 1772 et 1793, la batterie est reconstruite à plusieurs reprises. En 1799-1800, un ouvrage est établi sur les plans de Joseph Henri Ménaud de Bazignan, lieutenant-colonel du Génie de Bordeaux.
La carte de Belleyme levée en 1774-1775 n’indique que les ruines de la batterie de Girofle, qui défendait la passe sud côté océan, et celles de Chambrette, côté rade du Verdon. Sur une autre carte dressée par Clavaux en 1772, la redoute de la Pointe de Grave est en revanche bien indiquée. Selon un mémoire de 1793 de Daux de Lescout et Bazignan, "pour défendre l’entrée de la rivière l’ancien gouvernement avait fait construire dans cette partie trois batteries : la première à la pointe de Gérofle [...], la deuxième à la pointe de Grave et la troisième établie à la Chambrette". Or, il semble que le maréchal de Thomond ait construit une importante batterie à la Pointe de Grave, mais qu'il n’ait pas eu de temps de la palissader avant sa mutation en Languedoc. Il aurait alors construit deux petits ouvrages pour empêcher les attaques par débarquement.
Devant la menace anglaise, les décrets du 17 août 1811 réorganisent la défense de la Gironde. La redoute de la Pointe de Grave est en cours de construction dans les années 1810-1811 ; elle complète les défenses de la rive droite à Suzac, Royan, Terre Nègre et la Coubre. Encore inachevée, elle fait l'objet de modifications : le rempart maçonné est très largement agrandi et une enceinte maçonnée et crénelée est ajoutée. Elle est également équipée d’une tour-modèle n°1 servant de réduit. Ces dispositifs pouvaient être complétés par des navires rapides et armés, voire par une batterie flottante.
Le 10 décembre 1813, le mur d’enceinte n’est pas tout à fait terminé, il arrive juste au niveau des créneaux. La tour est également inachevée.
En application d’une décision du maréchal Soult, prise le 11 février 1814 à Sauveterre, le général Baron L’Huillier donne l’ordre d’entreprendre les derniers travaux de mise en défense.
L’entrée des navires anglais dans l’estuaire a lieu le 27 mars 1814. Les bâtiments du fort de Grave sont incendiés. Le site est évacué par les artilleurs, qui emportent un maximum de matériel, enclouent les bouches à feu et brûlent le mât de communication au sommet de la tour. Une deuxième intervention en 1815 laisse l’ouvrage saccagé.
Des plans dressés dans les années 1840 donnent l'état des installations à cette époque : il est notamment indiqué que la tour modèle n°1 n'a été construite que "jusqu'au niveau du 1er étage seulement". Des travaux d'achèvement de l'édifice sont donc prévus. La batterie est alors soumise aux assauts de l'océan, tandis que les travaux de défense côtière sont engagés dans ce secteur.
De cet ouvrage défensif du début du 19e siècle sont conservés des vestiges de la tour-modèle n°1 dissimulés sous la dune de la Pointe.
Le fort du Verdon, situé au sud-ouest de port-Bloc, est construit selon le système Séré de Rivières en 1877-1881 et modernisé à plusieurs reprises. Il assure la première ligne de défense de Bordeaux avec les forts du Chay et de Suzac, établis sur la rive droite de 1873 à 1878. Les dates 1877 et 1888 sont inscrites sur une arcade dans la cour d'honneur. Deux batteries auxiliaires sont venues compléter ses défenses et les moderniser. Un poste photo-électrique et une batterie de semonce de 4 canons de 95 mm sont construits avant la Première Guerre mondiale.
Le fort est intégré par les Allemands dans leur dispositif des Arros pendant la Seconde Guerre mondiale. Il devient le Stützpunkt 332 avec une batterie de DCA.
Il a longtemps accueilli les colonies de vacances des enfants de militaires.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 19e siècle Principale : 1er quart 19e siècle |
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Dates |
1877, porte la date 1888, porte la date |
Description
Le fort est un ouvrage de forme polygonale à cavalier, de type Séré de Rivières. Il est entouré d’un fossé et d’un mur d’escarpe.
Sur les saillants de la face nord-est, deux caponnières protégeaient l’envahissement du fossé.
Sur la face arrière (sud-ouest), une entrée était défendue par un haha et un pont-levis. Deux corps de garde étaient placés de chaque côté de la porte d’entrée. Le flanquement des fossés était assuré par une batterie de flanquement de pièces Reffye de 5 placée de chaque côté sur des bastions en hauteur. A chaque extrémité de cette face, deux bastions en angle contrôlaient l’arrière du fort avec des pièces de 5.
La cour d’honneur donnait accès aux différentes rampes de communication du cavalier et des bastions, aux latrines, à la cuisine et au puits, à la poudrière et au magasin à munitions. La partie basse du cavalier abritait le casernement composé de neuf travées qui accueillaient les chambrées et les magasins d'artillerie et du génie. Dans sa partie supérieure, cinq traverses abris encadraient sept plateformes d’artillerie. De chaque côté de la traverse centrale se trouvait un canon de 27 C, puis derrière la traverse suivante un canon de 24 C et derrière la traverse suivante deux autres canons de 24 C.
[Ces éléments de description ont été communiqués par Marc Mauvais (Le Verdon-sur-Mer)].
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33003906 |
Dossier réalisé par |
Steimer Claire
Conservatrice du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire. |
Cadre d'étude |
|
Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive gauche) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Conseil départemental de la Gironde, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Le Fort du Verdon et les anciennes batteries de la Pointe de Grave, Dossier réalisé par Steimer Claire, (c) Conseil départemental de la Gironde, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/e579fab4-4aa8-4d9e-a44d-5bc3056a314b |
Titre courant |
Le Fort du Verdon et les anciennes batteries de la Pointe de Grave |
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Dénomination |
fort |
Parties constituantes non étudiées |
casemate enceinte fossé |
Statut |
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Documents d'archives
Correspondance du subdélégué de Blaye avec l'intendant concernant la vente des bois provenant de la batterie de la pointe de Grave, 1780-1781.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : C 387
ISBD/Commentaire :
Correspondance du subdélégué de Blaye avec l'intendant concernant la vente des bois provenant de la batterie de la pointe de Grave, 1780-1781.
Correspondance du subdélégué de Pauillac (Gironde) avec l'intendant, relative à la démolition de la batterie de la pointe de Grave, 1779-1780.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : C 688
ISBD/Commentaire :
Correspondance du subdélégué de Pauillac (Gironde) avec l'intendant, relative à la démolition de la batterie de la pointe de Grave, 1779-1780.
AD Gironde, C 2058 : Armement des batteries, 3 mars 1759
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : C 2058
ISBD/Commentaire :
Armement des batteries. Extrait de la dépense à faire pour les appointements des officiers marins, la solde et la subsistance des bombardiers et canonniers de marine nécessaires pour l'armement des batteries dénommées cy après pendant sept mois et demy de campagne du premier avril au 15 novembre 1759, 3 mars 1759.
AD Gironde. C 2060, Intendance de Bordeaux, Affaire militaire. Fortification. Correspondance concernant la construction de la batterie de la pointe de Grave, 1781
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : C 2060
ISBD/Commentaire :
Intendance de Bordeaux, Affaire militaire. Fortification. Correspondance concernant la construction de la batterie de la pointe de Grave, 1781.
Documents figurés
Carte de l'embouchure de la Garonne ou Gironde pour servir à faire connaître les emplacements des deux batteries proposées, Ricard, 1756.
Lieu de conservation : Archives nationales, Paris
Côte : Cartes et plans, MAR/G/206/20
ISBD/Commentaire :
Carte de l'embouchure de la Garonne ou Gironde pour servir à faire connaître les emplacements des deux batteries proposées, Ricard, 1756.
AD Gironde. 2J7. Fonds concernant la place de Blaye, le verrou et d'autres sites sur l'estuaire de la Gironde, 19e siècle
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : 2 J 7
ISBD/Commentaire :
Fonds concernant la place de Blaye, le verrou et d'autres sites sur l'estuaire de la Gironde, 19e siècle.
Périodiques
AKA Michel. "Vicissitudes des batteries et forts de l'estuaire de la Gironde au 18e siècle et sous l'Empire". Les Cahiers Méduliens, n°41, juin 2004
Mention : p. 17-64
ISBD/Commentaire :
AKA Michel. "Vicissitudes des batteries et forts de l'estuaire de la Gironde au 18e siècle et sous l'Empire". Les Cahiers Méduliens, n°41, juin 2004.
« A propos du Fort de Grave ». Histoire et traditions du Verdon, Juillet 1997, n°5.
Mention : p. 20-22
ISBD/Commentaire :
« A propos du Fort de Grave ». Histoire et traditions du Verdon, Juillet 1997, n°5.
MAUVAIS Marc. "La citadelle de la Pointe de Grave", Les Cahiers Méduliens, n°75, juin 2021
ISBD/Commentaire :
MAUVAIS Marc. "La citadelle de la Pointe de Grave", Les Cahiers Méduliens, n°75, juin 2021.
PETIT Jean-René. « Les cartes nous renseignent : les anciens forts du Verdon ». Histoire et traditions du Verdon, Février 1998, n°6.
Mention : p. 2-13
ISBD/Commentaire :
PETIT Jean-René. « Les cartes nous renseignent : les anciens forts du Verdon ». Histoire et traditions du Verdon, Février 1998, n°6.
PETIT Jean-René. « Le dernier fort de la Pointe de Grave ». Histoire et traditions du Verdon, Juin 1998, n°7.
Mention : p. 19-25
ISBD/Commentaire :
PETIT Jean-René. « Le dernier fort de la Pointe de Grave ». Histoire et traditions du Verdon, Juin 1998, n°7.
PETIT Jean-René. « Les anciens forts du Verdon, quelques documents ». Histoire et traditions du Verdon, janvier 1999, n°8.
Mention : p. 23-26
ISBD/Commentaire :
PETIT Jean-René. « Les anciens forts du Verdon, quelques documents ». Histoire et traditions du Verdon, janvier 1999, n°8.
PETIT Jean-René. « Les forts du Verdon au XVIIIe siècle ». Histoire et traditions du Verdon, Juillet 1999, n°9.
Mention : p. 12-16
ISBD/Commentaire :
PETIT Jean-René. « Les forts du Verdon au XVIIIe siècle ». Histoire et traditions du Verdon, Juillet 1999, n°9.
PETIT Jean-René. « Les forts disparus du Verdon ». Histoire et traditions du Verdon, Janvier 2000, n°10.
Mention : p. 18-21
ISBD/Commentaire :
PETIT Jean-René. « Les forts disparus du Verdon ». Histoire et traditions du Verdon, Janvier 2000, n°10.
Bibliographie
BARTHOU, Jacques. "La défense de l'estuaire de la Gironde au Premier Empire". Actes des 1er et 2e colloques du Conservatoire de l'estuaire de la Gironde. Blaye : Ed. Confluences, 1994.
Mention : p. 77-96
ISBD/Commentaire :
BARTHOU, Jacques. "La défense de l'estuaire de la Gironde au Premier Empire". Actes des 1er et 2e colloques du Conservatoire de l'estuaire de la Gironde. Blaye : Ed. Confluences, 1994.
CHAILLOT Roger. Petite histoire du Verdon et de la Pointe de Grave
Mention : p. 55-60
ISBD/Commentaire :
CHAILLOT Roger. Petite histoire du Verdon et de la Pointe de Grave. [S.I.] : R. Chaillot et Louis Jung, 1974.
Annexes
Archives sur les anciennes batteries de la Pointe de Grave
AD Gironde, C 2058 : Armement des batteries. Extrait de la dépense à faire pour les appointements des officiers marins, la solde et la subsistance des bombardiers et canonniers de marine nécessaires pour l'armement des batteries dénommées cy après pendant sept mois et demy de campagne du premier avril au 15 novembre 1759, 3 mars 1759 :
Scavoir :
Batterie de Pauillac : 1 capitaine de navire, 1 second capitaine de navire, 4 lieutenants, 1 second canonnier.
Tromploup (sic) : 6 officiers des mêmes grades et aux mêmes prix que cy dessus, 1 ayde canonnier.
La Mareschalle : 6 officiers idem que cy dessus, 1 ayde canonnier.
Castillon : 6 officiers des mêmes grades et aux mêmes prix que l'autre part, 1 ayde canonnier.
Goulée : 6 officiers pour un mois, 1 second canonnier.
By : 1 capitaine, 2 lieutenants, 1 ayde canonnier.
La pointe de Grave : 1 capitaine, 2 seconds, 9 lieutenants, 1 maître canonnier, 1 second canonnier, 2 aydes canonniers, 2 bombardiers.
Soulac : 1 capitaine, 1 second, 1 lieutenant, 1 ayde canonnier, 2 aydes canonniers.
Le Verdon : 3 officiers des mêmes grades et aux mêmes prix, 3 aydes canonniers.
Paté de Blaye : 1 capitaine, 1 second, 1 lieutenant, 1 ayde canonnier, 2 aydes canonniers.
La Teste de Buch : 1 capitaine, 1 lieutenant, 2 aydes canonniers.
Tour de Cordouan : 1 capitaine de confiance, 2 seconds.
(...) Le nombre des officiers pour ces batteries paroît fort, cependant il y en a eu plusieurs pendant la campagne dernière qui auroient été totalement dégarnies si l'on avait eu soin d'y faire passer des officiers des batteries voisines, attendu les maladies ordinaires au pays causées par le mauvais air qui y règne pendant l'été.
AD Gironde, C 387. Correspondance du subdélégué de Blaye avec l'intendant concernant la vente des bois provenant de la batterie de la pointe de Grave, 1780-1781.
-lettre du 10 novembre 1780 : "J'ai bien reçu la lettre que vous m'avés fait l'honneur de m'écrire le 7 de ce mois, au sujet des effets provenant de la démolition des corps de garde et poudrière de la batterie de la pointe de Grave.
D'après les ordres que j'ay reçus de M. le maal [maréchal] de Mouchi de faire démolir les corps de garde, et de faire transporter en magasin les matériaux qui pourroient être de quelque utilité, on avoit commencé à emmagasiner ce qu'il y avoit de meilleur et qui pourroit être employé aux fortiffications ou ses dépendances, procuroit le moyen d'en tirer le meilleur parti, en conséquence on avoit fait transporter en magasin 83 planches depuis 6 jusqu'à 15 pieds de long et 2 bancs (...).
-État des matériaux provenant de la démolition des corps de gardes et poudrières de la batterie de la pointe de Grave, transportés à Blaye, 10 novembre 1780.
AD Gironde, C 688. Correspondance du subdélégué de Pauillac (Gironde) avec l'intendant, relative à la démolition de la batterie de la pointe de Grave, 1779-1780.
-Lettre de Bontemps, du 14 août 1779 : "Monseigneur, Je fus vivement sollicité de me rendre au Verdon mardy dernier, par les habitants de ce lieu, même par Mr l'officier du Corps Royal du Génie employé à la construction des barraques, corps de garde et poudrière de la batterie de la pointe de Grave, pour y terminer certains petits différents qui tendoient à troubler le bon ordre (...).
J'ai trouvé encore en arrivant au Verdon quatre canonniers invalides qu'on a envoyé pour la garde des munitions. Ces pauvres gens sont dans aucune espèce ny de fourniture ny d'autres secours, ils doivent lundy prochain ce loger dans le corps de garde de la batterie. J'ai ordonné de leur fournir la paille nécessaire pour les coucher, quatre linsseuls, deux couvertes de laine, deux serviettes ou essuye main, car autrement les linsseuls leur en serviroient, quatre assiettes, un plat à soupe, un pôt, une crûche, le tout de terre, et quatre cuilliérs (...)".
-Lettre concernant la démolition de la batterie de la Pointe de Grave, 6 septembre 1780 : "Il est ordonné aux officiers municipaux [?] de Blaye et aux syndics des paroisses depuis Blaye jusqu'à la pointe de Grave de faire fournir à M. le ch. de Bazignan, capitaine d'artillerie, chargé de faire procéder à la démolition de la batterie établie audit lieu de la pointe de Grave, le nombre d'hommes et ouvriers, de chevaux, de voitures et de bateaux dont il aura besoin pour cette opération à la charge d'en payer les journées au prix actuel des lieux, les dits officiers municipaux [?] et syndics feront également fournir au dit officier un logement gratis dans les lieux où il sera obligé de séjourner".
-Lettre de Bontemps, 14 octobre 1780 : "Monsieur, Je reçus le 6 du courant les ordres que vous m'avez fait l'honneur de m'adraisser le 3. Je partis soudain pour me rendre au Verdon suivant vos désirs. A mon arrivée, à ce poste, j'ai trouvé le sieur Lagarde occupé à la conservation des effets transportés à la Chambrette, provenant de la démolition de la batterie de Pointe de Grave, et qui attendait des gabarres pour les faire charger (...)."
-Lettre à M. Bontemps, 17 mai 1781 : "Je joins ici M. copie du marché qui a été passé avec le sieur Lagarde pour le transport des canons et autres effets de la batterie de la pointe de Grave (...)".
AD Gironde, C 2060. Intendance de Bordeaux, Affaire militaire. Fortification. Correspondance concernant la construction de la batterie de la pointe de Grave, 1781.
-Lettre du garde-côte à M. le Maréchal de Mouchy, 27 janvier 1781 : "Monseigneur, J'ai l'honneur de vous envoyer cy joint un état dressé par le sieur Clément Deville, commissaire d'artillerie, et dans lequel la dépense qu'a occasionné la construction d'une batterie pour la défense de la côte à la pointe de Grave est portée à 3003# 11s 7. Sur quoi il reste à payer 2313# 16s 7. (...)"
AD Gironde. 2J7. Fonds concernant la place de Blaye, le verrou et d'autres sites sur l'estuaire de la Gironde, 19e siècle.
- 2J7 14/5 : Plan, batterie de la pointe de Grave, nivellement, 8 juin 1812.
-2J7 14/9 : Etat estimatif de la dépense à faire pour construire à la Pointe de Grave une barraque destinée à loger le garde batterie, le garde du Génie et les ouvriers employés à la construction des nouveaux ouvrages, 1812.
-2J7 14/11 : Plan détaillé d'une caserne, à l'épreuve, proposée pour la pointe de Grave ; élévation, 26 septembre 1812.
-2J7 14/54 : Plan d'une barrière pour la batterie de la pointe de Grave, 18 mai 1815.
-2J7 16/32 : Projet général pour 1840, achèvement de la Tour Modèle n°1 de la pointe de Grave, 31 mars 1840.
-2J7 16/33 : Projet général pour 1840, Fort de la Pointe de Grave, 31 mars 1840.
-2J7 17/27 et 29 : Plans de l'état du fort de la pointe de Grave et de la tour modèle n° 1 à l'époque du 25 janvier et du 1er mars 1843.
AD Gironde. FINC03015. Carte de l'embouchure de la Gironde, avec indication des projets pour la défense des côtes et rades de cette rivière, s.d.
"Mémoire sur le voyage que M. de Roquepiquet, Godefroi et moi avons fait dans le Médoc, au Verdon, à la Pointe de Grave, et sur la cote de Royan [...]", 1768
SHD Vincennes 1VD62, pièce 3 :
Nous sommes partis de Bordeaux le 20 septembre 1768 dans un cabriolet qui a coûté 15# par jour. Nous avons dîné à Castelnau de Médoc. On compte 5 lieues de Bordeaux à Castelnau, nous les avons faites en 6 heures de temps. Le chemin est partout sur le sable et il y en a beaucoup en certains endroits ce qui fatigue les chevaux. C’est d’ailleurs un grand chemin bien aligné.
Castelnau est un petit bourg ou village de 2 à 300 feux assez mal bâti et point pavé. Il y a un château presque ruiné qui était autrefois une forteresse du pays. Sa figure est quarrée, flanquée au dehors par deux grandes tours rondes dont une a tombé en entier et a entraîné le côté où elle était attachée. Au côté opposé est la porte défendue par des créneaux et mâchicoulis qui sont dans une grande tour quarrée (sic) qui affleure ce même côté et ne saille point du tout. Cette porte est couverte par un ouvrage quarré (sic) qui est séparé du corps de place par un fossé. En voici la figure à peu près.
[dessin]
Le logement du château est en fort mauvais état, il n’y a que les écuries qui ayent quelque apparence. Les fossés du château sont secs ceux des côtés et pleins d’eau aux deux autres par deux petits ruisseaux dont celui qui passe le plus près des écuries est dit-on assez poissonneux.
Castelnau est le chef-lieu d’une terre où il y a 9 paroisses. Elle donne environ 15000# de rente : le duc de Duras l’a achetée cette année à Mde de Senau, et l’a payée 360000#. La gabelle y est établie.
Il y a peu d’auberges à Castelnau et elles y sont mauvaises. Celle où nous avons dîné a la croix blanche pour enseigne : on n’y trouve que du mouton et des poulets qu’il faut égorger sur le champ.
De Castelnau à St Laurent, il y a 2 lieues que nous avons fait en 3 heures et un quart de temps ; il y a beaucoup de sable aux approches de St Laurent. Nous avons soupé et couché à ce bourg chez la veuve Fabien qui y tient une assez mauvaise auberge.
Ce bourg est presque aussi considérable que Castelnau. M. de Brassier en est seigneur. Il y a un fort joli cloché à l’église de la paroisse. Il y a aussi un couvent de religieux de la Trinité dont la communauté est de 4 prêtres et 2 frères. Ils y jouissent dit-on de 7 à 8 mille livres de rente. Les denrées de cette paroisse consistent en vins qui n’y sont pas aussi bons que le long de la Garonne, en seigles, froment, millade, bled d’Espagne. Beaucoup de pins dans les sables.Le 21 septembre 1768De St Laurent à l’Esparre, il y a 3 lieues que nous avons faits en 4 heures de temps. Nous y avons dîné chez Lafite ou Lahite aubergiste qui traite assez mal et fait payer assez bien.Il y a un château qui avait cinq petits côtés flanqués par des tours, et ses fossés pleins d’eau, il est presque tout ruiné à l’exception d’un bâtiment pour un concierge et les prisons : il y reste aussi une grande tour quarrée (sic) fort élevée à mâchicoulis, qui vraisemblablement servait de donjon à ce château. Il y a une petite pièce au haut de cette tour, ce qui est sans doute un droit du seigneur. Cette petite pièce est sur un angle de la tour dirigée contre la ville. Cette tour sert d’arsenal à la garde côte du pays.
Il y a actuellement 1300 fusils, les tentes, marmites et nécessaires pour armer la garde côte. On y envoye tous les mois du Fort Médoc une escouade de 8 hommes et un caporal tirés de la compagnie d’invalides qui y est en garnison. Il y a environ 6 lieues du Fort Médoc à Lesparre.
Lesparre est la capitale du Médoc. Elle était autrefois murée mais les murs en sont démolis à plusieurs endroits. Il y a un marché tous les samedis et 4 foires dans l’année. Il y a un couvent de cordeliers qui ont un fief ou terre de mission, mille écus de rente. Ils y sont 3 prêtres et un frère.
Lesparre est une terre composée de 36 paroisses, elle appartient à M. le Duc de Grammont qui dit-on ne peut pas l’aliéner. Elle est affermée aujourd’hui 45000# non compris les droits et lots ( ?) et rentes qui dit-on montent [montent] à presque autant.
De Lesparre à St Vivien, 3 lieues que nous avons fait en 4 lieues de tems. Point d’auberge mais un mauvais cabaret chez la veuve Brion. Nous y avons couché répandus en différentes maisons de ce bourg pour y trouver des lits.
St Vivien est un bourg d’environ 50 feux dépendant de la seigneurie de Lesparre. La paroisse est une annexe de cette de Vensac. Les habitants en sont lâches, mous et mutins. Le sindic n’y est point du [tout] obéi et nous ne pûmes y trouver des chevaux pour aller à Soulac. Il fallut y aller avec la voiture malgré les mauvais chemins qui depuis Lesparre ne sont plus alignés et sont fort étroits en certains endroits. D’ailleurs, la voye des charrettes ordinaires du pays est plus étroite que celle des voitures, ce qui fait courir risque de verser dans les endroits où les ornières sont profondes. L’entrée et la sortie de St Vivien est boueuse, les roues de la voiture y étaient jusqu’à l’essieu. Cela prouve la paresse des gens du pays. M. Morin, gentilhomme, a beaucoup de biens dans ce pays là et y habite dans les temps de la récolte. C’est le seul honnête homme qui y puisse voir. Sa maison est dans le bourg.
Le 22 septembre 1768
De St Vivien à Soulac 2 lieues que nous fîmes en 3 heures de temps. Soulac est un petit hameau où il n’y a qu’un mauvais cabaret chez Hourcade. Nous y dînâmes et le sindic de cet endroit nous procura des chevaux pour aller au Verdon. Il y a à Soulac le Vieux, c’est-à-dire un peu plus près des dunes, une maison qui appartient à Mde Daret et où l’on pourrait être logé commodément. Le chemin de St Vivien à Talais est sablonneux et malgré cela boueux en certains endroits. Il n’est point aligné et la voye des charriots du pays est trop étroite pour les voitures. C’est la même chose de Talais à Soulac mais le terrain est plus gras, marécageux et souvent plein d’eau dans l’hiver, ce qui le rend impraticable et oblige de faire de grands tours. Si ce terrain était coupé par de grands fossés il serait aisément desséché et donnerait un grand revenu.
De Soulac au Verdon, on compte une lieue en suivant le chemin ordinaire. Nous en fîmes près de trois en passant à travers les dunes, et nous arrivâmes en suivant la côte au Fort Gérofle. Ce fort n’était qu’une batterie qui est entièrement ruinée et dont il ne reste aucun vestige : nous remarquâmes que cette batterie était placée dans une anse qu’on a cru sans doute susceptible de débarquement. On aurait pu la placer plus avantageusement en l’approchant un peu de la pointe de Grave, à une des pointes qui forme cette anse, d’où elle la flanquerait en même temps que la côte vers la pointe de Grave. Pour mieux défendre encore cette anse, il faudrait placer encore une autre batterie à la pointe l’autre pointe qui forme cette anse. La mer n’est jamais bien belle dans cet endroit là et la passe des vaisseaux pour entrer en rivière est fort près de cette côte. La batterie de la pointe de Grave est aussi ruinée, mais on en découvre encore quelques vestiges comme des fascinages, palissades dont il ne paraît plus que les pointes. Le fossé qu’on dit y avoir été fait est entièrement comblé.
Le fort ou batterie de la Chambrete (sic) m’a paru assez bien placé pour flanquer une anse où la côte est extrêmement plate, découvre beaucoup et est très favorable à une descente.
Nous fûmes couchés au Verdon après avoir fait la tournée de la côte. Le Verdon est un petit hameau composé de 4 à 5 maisons, il y a une chapelle dédiée à St Nicolas où il y a un cordelier pour aumônier. On lui donne 8 à 9 # de revenu. Les habitants du Verdon sont mous et paresseux comme le reste des médoquins : un peu au delà du Verdon en allant ver la pointe est un petit hameau dépendant du Verdon où il y a un pont sur un chenal ; ce pont s’appelle le pont de Pinet. Un peu plus loin est Grave autre hameau de deux maisons : c’est l’endroit le plus près de la pointe. Il n’y a point de barque au Verdon pour passer de l’autre côté sur la côte de Saintonge. Lorsqu’on veut y aller on allume du feu et les barques qui sont de l’autre côté viennent prendre les passagers. Nous fûmes obligés d’en allumer pour passer à Royan et il nous vint une barque de St Georges que nous payâmes 6# ce qui est le prix ordinaire.
23 septembre 1768
Nous avons levé la carte des bords de la Garonne et des batteries qu’on avait faites dans la dernière guerre. Il y a peu de ressources au Verdon soit pour y vivre, soit pour coucher. A peine pûmes nous y trouver 4 mauvais lits qu’on nous fit payer fort cher. Quant à la nourriture, on n’y trouve que des poulets et quelques poissons parce que les habitants de cet endroit sont presque tous pêcheurs. Nous y achetâmes 20 solles (sic) pour 30 sols.(…)
Lettres de Napoléon sur la défense de l'embouchure de la Gironde
AD Gironde, 1 J 78. Lettre de Napoléon au duc de Feltre, 14 novembre 1811.
Monsieur le duc de Feltre, j'ai ordonné qu'il y ait à l'île d'Aix des pièces de 36. qui puissent tirer sous l'angle de 40. degrés. Je suis instruit qu'il n'y en a pas encore. J'ai donné le même ordre pour la batterie des Saumonards, pour celle de Royan, de la pointe de Grave et surtout pour la batterie de la Perrotine afin que des mobiles puissent être lancés à 2200 et 2300 toises dans la rade des Trousses [...].
AD Gironde, 1 J 215. Lettres manuscrites signées de Napoléon Ier à Henri Clarke, duc de Feltre, ministre de la Guerre, relatives à la défense de la Gironde (août-septembre 1811).
-Monsieur le Duc de Feltre,
La Rivière de la Gironde fixe toute mon attention : la rade du Verdon et la rade de Talmon sont excellentes pour des vaisseaux de guerre. Je vais bientôt avoir des frégates dans la rade du Verdon, et je compte réunir une escadre dans la Gironde. Il devient nécessaire d’asseoir les idées, et de faire faire des projets sur la défense de l’embouchure de cette rivière. Je vous ai mandé de faire faire un plan d’une citadelle au Verdon ; je désire également un plan d’une citadelle au point opposé pour enfermer les batteries de la rive droite, afin que l’ennemi ne puisse pas parvenir, en débarquant quelques milliers d’hommes à prendre ces batteries et à faire une attaque sur les vaisseaux qui seroient au Verdon par l’établissement de ces citadelles, trois ou quatre cents hommes sur chaque rive mettront toutes les batteries à l’abri d’un coup de main. La rade de Talmon est aussi d’un grand intérêt : quelle est la situation du terrain environnant à une lieue autour de ce point ? Que faut-il faire du côté de la mer pour empêcher à l’ennemi de remonter, et du côté de la terre pour lui empêcher de s’emparer des batteries ? Faites bien étudier cette rivière, et faites faire des projets qui me seront soumis aux conseils du mois de novembre. Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.
A Trianon, le 29 août 1811
Napoléon
-Monsieur le Duc de Feltre,
Je vous ai fait connoitre mon intention pour l’armement du Perthuis de Maumusson et de l’embouchure de la Gironde. Le besoin de terminer cet armement est très urgent. On doit profiter des marées d’équinoxe pour faire passer mes frégates de la rade de l’Isle d’Aix dans la Gironde. Il est donc indispensable que pour cette époque les batteries soient armées. Le fort Chapu a 2 pièces de 24 et 18 qui ne sont pas montées, il faut tout disposer pour que du 10 au 12 septembre elles soient en état. Il faut également faire placer aussitôt sur le front de mer au Château d’Oléron les pièces de 36 qui doivent y être établies. Il est important de ne pas exposer mes frégates à être prises. La batterie de Montmusson n’a qu’un corps de garde, j’ai prescrit le nombre de pièces qu’il falloit y placer. Faites également faire les changements ordonnés à la batterie d’Arvert. Il est important que la batterie de la Grave soit armée et approvisionnée pour être dans le cas de tirer ainsi que celles de Royan et de Suszac. Faites moi connoitre quel sera l’exécution de mes ordres au 15 septembre. Le moindre retard peut mettre dans l’alternative de perdre la saison de l’équinoxe ou d’exposer mes frégates à de grands dangers. Donnez ordre au chef de Bon qui commande la colonne mobile de l’embouchure de la Gironde de se réunir ses troupes avec le détachement de Berg et de se porter sur la côte pour renforcer les batteries surtout celles de l’entrée de la Gironde et d’Arvert. Cependant, il ne doit le mettre en mouvement que lorsqu’il scaura que les frégates se mettent en marche. Quant à Montmusson, il y a suffisamment de troupes dans l’Isle d’Oléron pour renforcer ce point. Le général qui commande dans l’isle se tiendra à Montmusson avec 5 ou 600 hommes pour être prêt à porter les secours nécessaires. On pourroit si cela étoit indispensable pour armer aussitôt Maumusson prendre des pièces dans les autres batteries de l’isle, sans toucher cependant à celle de Saumonard. Il faut recommander au général commandant à Oléron et au chef de Baton commandant la colonne mobile de la Gironde d’être prêts à donner, s’il étoit nécessaire, toute espèce de secours en hommes aux frégates au moment de leur passage. Vous préviendrez le ministre de la marine du résultat de ces ordres. Sur ce je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.
Trianon, le 29 août 1811
-Monsieur le duc de Feltre,
La Marine désigne la rade de Talmon et la rade de Jau dans la Gironde comme susceptible de recevoir des vaisseaux. On prétend qu’il serait possible d’établir des batteries sur le banc de Jau pour la défense de la rade de ce nom. Faites faire un mémoire accompagné d’un plan par les officiers du génie sur la défense de l’une et l’autre de ces rades. Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.
A Compiègne le 14 septembre 1811
Galerie d'images 37

Vue de Port-Bloc avec le fort en arrière-plan (muraille nord-est).
Auteur de l'illustration : Barroche Adrienne
Carte de l'embouchure de la Garonne ou Gironde pour servir à faire connaître les emplacements des deux batteries proposées, 1756 : détail.
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Schéma du fort de la Pointe à partir d'une carte de 1757 (J. R. Petit).
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Carte de l'embouchure de la Gironde ou de la rivière de Bordeaux, 1768 : schéma d'après copie de J. R. Petit.
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Carte avec l'emplacement des forts de la Pointe au 18e siècle.
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Carte de l'embouchure de la Gironde en 1772, montrant les éléments de défense et de repère pour la navigation.
Auteur de l'illustration : Institut géographique national (IGN) , Sicre de Cinq Marc
Carte de Belleyme, planche n°2, indiquant les ruines de la batterie de Fort Girofle et les ruines de la batterie du Fort Chambrette (1774-1775).

Schéma avec emplacement des anciens forts de la Pointe et l'évolution du trait de côte.
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Plan de l'embouchure de la Gironde, levé en 1812 et 1815 : représentation du fort de la Pointe.

Projet général pour 1840, achèvement de la Tour Modèle n°1 de la pointe de Grave, 31 mars 1840.
Auteur de l'illustration : Archives départementales de la Gironde
Projet général pour 1840, Fort de la Pointe de Grave, 31 mars 1840.
Auteur de l'illustration : Archives départementales de la Gironde
Plan de l'état du fort de la pointe de Grave et de la tour modèle n° 1 à l'époque du 1er mars 1843.
Auteur de l'illustration : Archives départementales de la Gironde
Schéma : élévation de la façade et coupe au sol du fort de la pointe de Grave.
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Plan général de la Pointe de Grave au mois de janvier 1842 avec indication de l'ensemble des travaux destinés à la défense de cette pointe : représentation du fort de la Pointe.

Plan général des épis et de la jetée en gros blocs de béton exécutés sur la plage des huttes et à l'extrémité de la Pointe de Grave, 1843 : représentation du fort de la Pointe.

Tableau de comparaison des différentes cartes connues de l'embouchure de la Gironde, 1845 : représentation du fort de Grave.

Plan indiquant la configuration de la pointe de Grave à différentes époques, 1843 : représentation du fort de la Pointe.

Carte postale, vue aérienne de la pointe de Grave, 2e moitié 20e siècle : le fort du Verdon au premier plan.

Vue aérienne, 1962 : Port-Bloc et la Pointe de Grave.
Auteur de l'illustration : Archives départementales de la Gironde , Le Collen Michel
Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le nord-est).
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le nord-ouest).
Auteur de l'illustration : Steimer Claire
Partie basse du cavalier : arcade avec les dates 1877 et 1888 (?).
Auteur de l'illustration : Steimer ClaireIllustrations soumises à des restrictions de diffusion
D’autres images existent concernant ce dossier et sont soumises à des restrictions de diffusion :
-
Plan d'une batterie proposée à la Pointe du Verdon ou des Graves, capable de contenir environ 20 pièces de canons (...), 12 septembre 1756 (SHD, 1VD61, pièce 30b). [IVR72_20173302141NUC2A]
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Le Verdon-sur-Mer
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: la Pointe de Grave
Cadastre: 2013 AB 4
Carte de l'embouchure de la Garonne ou Gironde pour servir à faire connaître les emplacements des deux batteries proposées, 1756 : détail.

Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Schéma du fort de la Pointe à partir d'une carte de 1757 (J. R. Petit).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Carte de l'embouchure de la Gironde ou de la rivière de Bordeaux, 1768 : schéma d'après copie de J. R. Petit.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Carte avec l'emplacement des forts de la Pointe au 18e siècle.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Carte de l'embouchure de la Gironde en 1772, montrant les éléments de défense et de repère pour la navigation.

Institut géographique national (IGN) , Sicre de Cinq Marc
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) IGN
Carte de Belleyme, planche n°2, indiquant les ruines de la batterie de Fort Girofle et les ruines de la batterie du Fort Chambrette (1774-1775).

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Schéma avec emplacement des anciens forts de la Pointe et l'évolution du trait de côte.

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Plan de l'embouchure de la Gironde, levé en 1812 et 1815 : représentation du fort de la Pointe.

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Projet général pour 1840, achèvement de la Tour Modèle n°1 de la pointe de Grave, 31 mars 1840.

Archives départementales de la Gironde
(c) Conseil départemental de la Gironde
Projet général pour 1840, Fort de la Pointe de Grave, 31 mars 1840.

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(c) Conseil départemental de la Gironde
Plan de l'état du fort de la pointe de Grave et de la tour modèle n° 1 à l'époque du 1er mars 1843.

Archives départementales de la Gironde
(c) Conseil départemental de la Gironde
Schéma : élévation de la façade et coupe au sol du fort de la pointe de Grave.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Plan général de la Pointe de Grave au mois de janvier 1842 avec indication de l'ensemble des travaux destinés à la défense de cette pointe : représentation du fort de la Pointe.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Plan général des épis et de la jetée en gros blocs de béton exécutés sur la plage des huttes et à l'extrémité de la Pointe de Grave, 1843 : représentation du fort de la Pointe.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Tableau de comparaison des différentes cartes connues de l'embouchure de la Gironde, 1845 : représentation du fort de Grave.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Plan indiquant la configuration de la pointe de Grave à différentes époques, 1843 : représentation du fort de la Pointe.

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Plan schématique du fort du Verdon.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Carte postale, vue aérienne de la pointe de Grave, 2e moitié 20e siècle : le fort du Verdon au premier plan.

(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Vue aérienne, 1962 : Port-Bloc et la Pointe de Grave.

Archives départementales de la Gironde , Le Collen Michel
(c) Conseil départemental de la Gironde
Entrée (sud-ouest).

Steimer Claire
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Face sud-ouest : mur d'escarpe.

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Mur d'escarpe (sud-est).

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Mur d'escarpe et caponnière sud-est.

Barroche Adrienne
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Mur d'escarpe (nord-est) et caponnière.

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Mur d'escarpe nord-est et caponnière.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le sud).

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Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le nord-est).

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Vue d'ensemble de la cour intérieure (depuis le nord-ouest).

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Partie basse du cavalier : arcade avec les dates 1877 et 1888 (?).

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Traverse-abri (sud-est).

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Cavalier avec traverses-abris (nord-est).

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Traverse-abri (nord-est).

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Traverse-abri (nord-est) : détail de l'entrée.

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Traverse-abri (nord-est) : vue intérieure.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Mur d'escarpe nord-est vu depuis l'intérieur du fort.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Mur d'escarpe nord-est vu depuis l'intérieur du fort.

Steimer Claire
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde
Vue de Port-Bloc avec le fort en arrière-plan (muraille nord-est).

Barroche Adrienne
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